
Accident de vélo non responsable: 10 ans de galère
Bonjour,
Cet article présente le dossier de Mr L, victime d’un accident de vélo lors de sa 1ere année de retraite, et qui lui a bouleversé ses plans de retraite et chamboulé complètement son existence.
En 2010, Mr L est un ancien artisan du bâtiment en pleine santé. Ce dernier vient tout juste de démarrer sa retraite, avec son épouse en banlieue parisienne. Mr L est aussi un grand sportif. Ancien cycliste semi-professionnel et boxeur, il sort à vélo tous les jours où il le peut. Mais, un jour de sortie, Mr L est percuté par un automobiliste dans un rond-point, ce dernier lui ayant refusé une priorité car il était déjà engagé dans ce rond-point. Mr L est transporté d’urgence à l’hôpital où il sera opéré plusieurs fois. Il n’est pas responsable de cet accident de la circulation, et est considéré comme victime avec un droit à indemnisation de 100%.
Suite à cet accident, 2 expertises seront réalisées par la compagnie d’assurance adverse, Mr L étant représenté par sa compagnie d’assurance auto. Sa compagnie missionnera un médecin expert pour l’accompagner dans ces expertises. Tout semble donc fonctionner convenablement. Le problème, c’est que l’assurance qui l’accompagne n’est pas « concernée » par ce dossier. En effet, ils sont dans l’obligation d’assister leur client dans ce litige, mais ils n’y gagneront rien. Du coup, le dossier n’avance pas, il est mal géré, et c’est Mr L qui va en payer les pots cassés.
Déjà, lors lors de la 1ere expertise, les 2 médecins semblaient très bien se connaitre. Ils ne se contredisent jamais, et ils ne laissent pas la parole à Mr L. Pire, lors de la 2eme et dernière expertise de consolidation, le médecin expert missionné par la compagnie d’assurance de Mr L, qui était supposé assisté ce dernier, informe son patient qu’il ne sera pas présent à cette expertise, le matin-même de cette dernière ! Mr L se rend donc à cette expertise primordiale seul, non préparé.
A la fin de ce processus d‘indemnisation en dommages corporels, Mr L se voit proposer une indemnisation en 2013 de l’ordre de 11 000€, ce qui est dérisoire au regard des séquelles de Mr L. Seul, et non conseillé, Mr L accepte cette offre.
Mais cette histoire ne s’arrête pas là. En effet, Mr L a de graves séquelles de son accident de vélo. En effet, il ne peut plus bouger sa cheville droite. Il a donc des douleurs énormes, des complications de la vie quotidienne, il ne peut plus sortir de chez lui, habitant au 3eme étage sans ascenseur. Il ne peut plus marcher longuement, il utilise une canne. Il ne peut plus faire de sport, ni de vélo. Ses relations avec son épouse sont compliqués : Ils avaient prévus des marches, des voyages, des sorties… Bref, tous leurs plans de retraites sont tombés à l’eau.
Mr L est un battant, il décide donc de se faire opérer de nouveau. Mais cela ne change rien à son état de santé.
Lorsqu’il prend contact avec nous, il a déjà fait 3 opérations supplémentaires à sa cheville, ne peut toujours pas remonter sur son vélo, et attend une 4eme opération en fin d’année. Il a contacté son assurance pour rouvrir son dossier en aggravation, mais il lui a été répondu, après étude de ces pièces médicales, que l’aggravation n’était pas imputable à l’accident, et que son état de santé était dû à son état d’arthrose de la cheville antérieur à l’accident.
Pourtant, Mr L nous assure ne jamais avoir eu de problème d’arthrose avant son accident. Le médecin qui l’a opéré la 1ere fois est formel à ce sujet.
Nous rouvrons donc son dossier auprès de l’assureur, et nous exigeons une contre-expertise amiable contradictoire en aggravation. Nous faisons aussi assister et consulter Mr L auprès d’un rhumatologue expert afin d’avoir les meilleures chances de succès.
Après plusieurs consultations, et plusieurs examens complémentaires, et après avoir fait verser des attestations des chirurgiens sur l’état non-arthrosé de la cheville de Mr L avant les opérations, nous obtenons la reconnaissance d’imputabilité de l’aggravation de l’état de santé de Mr L.
Suite à cette reconnaissance, nous avons pu renégocier les postes de préjudices de Mr L: Son préjudice d’agrément, notamment sa non pratique du vélo, a été retenue, ce qui n’était pas le cas avant notre intervention. Sa pratique semi-professionnelle aussi a eu un impact sur le montant de son indemnisation.
Au final, Mr La reçu une offre en aggravation de plus de 75 000€, ce qui répondait mieux à ces problématiques, et ce après près de 10 ans de galère suite à son accident.
Il faut bien comprendre que, lors d’un processus d’indemnisation en dommages corporels suite à un accident, votre assurance DOIT vous assister face à l’assureur du tiers responsable, c’est une obligation légale. Mais cela ne garantie pas la qualité de l’accompagnement. Pensez à toujours vous assurer d’avoir un accompagnement de bonne facture, une écoute, et une prise en considération de vos réclamations et impressions. Dans le cas contraire, votre dossier est probablement mal géré.
En cas d’aggravation, ne prenez pas le refus des assureurs comme vérité absolue. Vous aurez toujours une réponse négative aux premiers abords. Il faut insister, argumenter, se faire accompagner pour pouvoir obtenir une reconnaissance et une indemnisation cohérente.
Nous sommes à votre écoute, contactez-nous.