Dossier d’indemnisation auprès du CCI suite à erreur de diagnostic
Bonjour,
Aujourd’hui, nous vous parlons du dossier de Madame M, victime d’un double AVC non diagnostiqué, lors duquel elle aurait pu y laisser la vie. Il s’agit d’une erreur médicale, mais les responsables refusent d’en assumer les conséquences, et de reconnaître leurs erreurs.
Trop d’attente aux urgences, puis mauvais diagnostic à l’hôpital
En 2016, Madame M ressent des paralysies localisées dans le pied, et cela remonte vers la cuisse. Elle décide donc tout d’abord de se mettre en arrêt de travail. Plusieurs jours plus tard, les symptômes persistants, elle se rend aux urgences de l’hôpital public le plus proche. Aux paralysies locales, s’est ajourés des sensations de vertiges. Arrivée aux urgences, elle n’est pas tout de suite vue par un médecin, mais elle doit patienter dans la salle d’attente pendant plus de 2h30 sans voir le moindre médecin. Elle décide donc de rentrer chez elle.
Plusieurs jours durant ,les symptômes persistent. Paniquée, elle contacte 2 jours plus tard le SAMU qui lui demande de se rendre de nouveau à l’hôpital. Elle s’exécute de nouveau, et finit par voir un médecin qui lui prescrit du doliprane et du repos.
Une semaine passe ainsi, les symptômes ne disparaissent pas. Elle consulte donc son médecin généraliste, qui l’oriente vers un confrère neurologue qui la reçoit en urgence. Elle a, aussi, fait réaliser une IRM de contrôle. A la lecture de cette dernière, le Neurologue prescrit un traitement de Laroxyl, et demande à Madame M d’éviter les contractions musculaires à son poste de travail.
10 jours passent, et les symptômes d’aggravent. Paniquée, la mère de Madame M la conduit presque de force dans un hôpital privé: Ces derniers concluent à un accident vasculaire cérébral (AVC) et hospitalise sur le champ Madame M. A quelques heures près, c’était la mort.
Une erreur non reconnue, aux conséquences dramatiques sur la vie au quotidien
Après un véritable parcours du combattant, tant professionnel que social, Madame M réussit à sortir un tête de l’eau: Multiples hospitalisations, visites médicales, examens, rééducations…
Au final, et malgré tout ces évènements, elle garde des troubles très importants:
- difficultés de mémoire
- difficultés de concentration
- fatigabilité
- hyposensibilité de l’hémicorps droit
- impression de vieillesse avancée
- troubles du graphisme
- pollakiurie
- fuites urinaires
- maladresse de la main droite
- dépression
- perte de son couple
- plus de conduite
- plus de sports
- travail aménagé drastiquement
Non considération de l’hôpital et du neurologue, refus de reconnaissance de faute
Madame M est une battante, elle écrit et rencontre l’hôpital l’ayant mal diagnostiquée, ainsi que le neurologue. Les 2 ont la même réponse: Nous n’avons rien à nous reprocher, passer votre chemin, et bon courage. Etant déjà dans une situation difficile, Madame M nous contacte, exténuée de se battre, et à la merci des fautifs de cette erreur de diagnostic.
Prise de contact, et ouverture d’un dossier d’indemnisation auprès de l’ONIAM (CCI) pour faute
Lorsque UEDC a récupéré son dossier, nous prenons contact avec les services juridiques et assurantiels de l’hôpital et du médecin, qui nous font les mêmes réponses. Nous ouvrons donc un dossier auprès de la commission régionale de conciliation et d’indemnisation (CRCI ou CCI) afin de faire reconnaitre les fautes commises. Après un long et difficile périple administratif, un expert est missionné, et une expertise est ordonnée.
Reconnaissance lors de l’expertise des fautes commises, et de la perte de chance de Madame M
L’expertise est sans appel:
L’hôpital et le neurologue sont reconnus responsables d’une perte de chance de guérison, et donc, d’une limitation importante des séquelles que connait aujourd’hui Madame M. En effet, la mise en place d’un traitement au moment où Madame M s’est rendu à l’hôpital ou chez le Neurologue, aurait eu, sans l’ombre d’un doute, un effet bénéfique sur la suite de l’évolution.
L’hôpital est reconnu responsable à 70% des préjudices de Madame M, et le Neurologue à 30%. La perte de chance est évaluée à 70%: Ce qui signifie qu’en considérant que le diagnostic aurait été correct au moment du passage de Madame M à l’hôpital et chez le neurologue, Madame M aurait réduit son risque de séquelles de 70%: Les 2 fautifs devront donc couvrir 70% des préjudices subis.
Chiffrage en attente, et indemnisation importante à venir
Nous sommes actuellement en train de chiffrer l’ensemble des postes de préjudice de Madame M, mais celui-ci sera important:
- Déficit fonctionnel total : 30 jours
- Déficit fonctionnel temporaire de plusieurs années
- Souffrances endurées de 4 sur 7
- Déficit fonctionnel Permanent de 33%
- Préjudice esthétique de 2 sur 7
- Préjudice d’agrément
- Préjudice professionnel: Invalidité, mi-temps thérapeutique, plus aucune perspective d’évolution de carrière
- Préjudice sexuel
- Assistance en tierce personne lors de sa convalescence
- Assistance en Tierce personne viagère
Le global des préjudices subit est en cours de calcul, et de négociation avec les assureurs des responsables, mais il avoisine les 500 000€, pour lesquels Madame M recevra une indemnisation à 70% (aux alentours de 350 000€) payés par les assurances de l’hôpital d’une part, et du neurologue, d’autre part.
Faire reconnaitre une erreur médicale est compliqué, difficile, et très éprouvant pour une victime. La plus part du temps, elle est seule dans ce parcours du combattant, et finit souvent par s’essouffler.
Si vous aussi vous avez subi une erreur médicale, contactez-nous. Nous étudierons votre dossier, et nous vous donnerons notre avis sur les suites à lui donner et vos chances de voir ces erreurs reconnues et indemnisées.